Compte rendu de la conférence-débat « Fonction publique : Quelle maîtrise des effectifs ? » du mercredi 12 décembre 2012
La conférence-débat était consacrée à l’étude de la gestion des effectifs dans la fonction publique. Hervé Lamaury, Ingénieur général du génie rural, des eaux et des forêts, chargé de mission à FONDAFIP, après avoir préalablement remercié les intervenants pour leur participation aux travaux de FONDAFIP a rappelé dans un premier temps que la gestion des effectifs est révélatrice d’un choix politique, sa nature transversale nécessitant par ailleurs des éclairages de natures différentes. Dans un second temps, il a exposé les termes du débat en revenant sur un certain nombre de caractéristiques de la fonction publique, à travers notamment les récents rapports publiés sur le sujet.
AgnèsVerdier-Molinier, Directrice de la fondation IFRAP, a commmenté l’augmentation de la fonction publique dans ses trois composantes (État, collectivités locales et hôpitaux) depuis 1980 et son importance quantitative par comparaison avec des pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Elle a évoqué par ailleurs la récente règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, issue de la RGPP, qui n’a pas conduit aux économies attendues.
Sébastien Firroloni, Ancien directeur d’hôpital, Consultant dans un cabinet international d’audit, a souligné les erreurs auxquelles est susceptible de conduire une vision trop globale de la fonction publique alors même qu’elle est composite. Il a par évoqué ensuite un certain nombre de problématiques relatives à la maîtrise de la masse salariale et rappelé les différentes approches qui existent en matière de management public. Il a également relevé que la mesure de la performance irrigue l’ensemble de la fonction publique hospitalière depuis longtemps.
Philippe Laurent, Maire de Sceaux, Président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, Vice-Président de l’AMF a plus particulièrement centré son propos sur l’évolution de la fonction publique territoriale et les dépenses de personnel des collectivités territoriales et des intercommunalités. Prenant pour exemple la ville de Sceaux il indiqué que celle-ci avait choisi de réinternaliser, municipaliser un certain nombre de services publics locaux antérieurement gérés par des associations de droit privé, cette nouvelle orientation s’étant traduite par un coût moins élevé pour le budget de la commune.
Les intervenants ont également émis un certain nombre de propositions en vue de renforcer la maîtrise des effectifs dans les trois fonctions publiques.
Compte rendu réalisé par Emilie Moysan et Carine Riou