Le 6 septembre 2017 s'est déroulé un dîner-débat autour de M. Vitor CALDEIRA, Président du Tribunal de Contas portugais à Paris. 

 Présentation « Le Portugal – Retour vers la croissance »

Par M. Vitor CALDEIRA

Président du Tribunal de Contas du Portugal

 

Faisant suite au colloque organisé à Lisbonne en juin dernier en partenariat avec le Tribunal de Contas,  le Ministère des Finances du Portugal et  l’Université de Lisbonne, FONDAFIP a organisé le 6 septembre dernier un dîner débat autour de Vitor CALDEIRA, Président du Tribunal de Contas du Portugal, dont le thème portait sur le retour vers la croissance du Portugal et les facteurs l’ayant favorisé.

Lors de son propos introductif, M. Michel BOUVIER, président de FONDAFIP, a remercié M. Vitor CALDEIRA, Président du Tribunal des Contas du Portugal, d’avoir accepté de porter à la connaissance des participants à cette rencontre quelques réflexions sur  la sortie de crise récente du Portugal et l’évolution de la situation des finances publiques du pays.  

M. CALDEIRA après avoir rappelé que le Portugal était l’une des dix économies les plus touchées par la crise a  tout d’abord dressé un bilan du programme d’assistance économique et financière conclu avec l’Union européenne et le FMI en 2011 et dont la finalité était de rétablir la confiance des marchés financiers internationaux, promouvoir la compétitivité ainsi que la croissance durable. Ayant analysé les principaux indicateurs macro-économiques et budgétaires[1] de 2012 à 2016, il  a particulièrement insisté sur  trois facteurs qui selon lui  ont contribué à l’amélioration  des finances publiques portugaises. A ce titre, il souligné l’importance de la nouvelle approche politique issue de l’arrivée au pouvoir, en 2015, d’un nouveau gouvernement. dont le  « Programme national de réformes » est structuré autour de six parties :

-          Engager un programme de qualification professionnelle des portugais,

-          Promouvoir l’innovation,

-          Améliorer le territoire,

-          Moderniser l’Etat,

-          Capitaliser les entreprises,

-          Renforcer la cohésion sociale et l’égalité.

L’investissement de 25 milliards d’euros  qui, selon M. CALDEIRA,  est nécessaire pour pouvoir atteindre ces objectifs est financé à la hauteur 55 % par des fonds de l’Union européenne[2].

L’orateur  a achevé son intervention en soulignant les risques et les défis que l’économie portugaise a à affronter. Il a notamment mentionné le niveau élevé de la   dette publique portugaise, la nécessité d’assainir le secteur bancaire, l’impératif de la  réforme des finances publiques. Selon M. CALDEIRA, le « Portugal est de retour vers la croissance (…) mais sa durabilité doit être assurée ».

Alexandre DUMONT


[1] PIB, marché du travail , finances publiques.

[2]Fonds européens structurels et d’investissement.

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